Lucat Dumy


Heikki Siltala, CC BY 3.0
Steve Carlin, CC BY-SA 2.0
Bambooo, CC BY-SA 3.0
Heikki Siltala, CC BY 3.0
Nickolas Titkov, CC BY-SA 2.0
Amy Adolph, CC BY-SA 3.0
grapheum.de, CC BY-SA 3.0
Kamée, CC BY 3.0
steptacular, CC BY-SA 4.0
Dick Smit, CC BY 2.0
Moyan Brenn, CC BY 2.0

Qu’est-ce qui est pire que de mourir et se retrouver dirigé vers la mauvaise éternité à cause d’une faute d’orthographe dans son nom ? Lutter contre une administration absconse et pleine de mauvaise volonté, pour sûr.

Lucat, ça pourrait être vous, mais c’est surtout moi. C’est un personnage en quête de repères dans un monde labyrinthique et incongru où rien n’est réel. C’est un homme qui explore les recoins de son esprit malgré lui, c’est l’homme qui devient machine, le programme qui déraille quand l’ensemble de ses neurones, réels ou synthétiques, crachent en même temps leur ultime impulsion électrique dans un grand bouquet final d’émotions.

Lucat n’a pas d’avant ni d’après, c’est un pendant qui s’éternise, qui se perd dans une seconde sans savoir que l’éternité attend encore devant lui. Il relativise tous les morceaux de son corps, il se réorganise, il répond aux exigences de son temps, en apparence seulement, et ondule entre Dieu, l’homme et le chat, ondoie entre le verbe et l’idée, se fragmente, se divise et se reconstitue sans même s’en rendre compte.

Lucat, c’est un roman commencé en 2019 sans grande prétention, un fragment, comme tant d’autres, sans but, issu d’une idée simple, une faute de frappe, une erreur qui mène à une perte d’identité et une lutte sans fin dans la grande maison des fous. Laissé de côté pendant trois ans, le texte est repris en 2022, dépoussiéré et remis en service. L’histoire de Lucat s’agrémente de nouveaux personnages, se précise, ébauche de nouvelles questions, surtout, et parfois de nouvelles réponses.

Le 23 avril 2023, un point final est mis au premier jet de l’histoire de Lucat. Loin d’être un aboutissement, c’est le début d’une deuxième étape, la relecture solitaire, la consolidation, et surtout l’ablation sans vergogne du trop, du lourd, du surplus.

En mai et juin les relectures se poursuivent : cohérence, structure, orthographe, ponctuation, les choses se précisent et se décantent, la forme du texte se rend plus présentable tout en tâchant de conserver ce qui fait sa singularité.

Le 10 juin 2023, les premiers manuscrits sont imprimés. Il ne s’agit pas encore de la version qui sera présentée à d’éventuels éditeurs mais d’une étape nécessaire pour sortir enfin un peu de moi et voir si le fil qui se déroulait naturellement au creux de mon cerveau est compréhensible pour les personnes du dehors, à savoir les personnes vivant en dehors de ma propre tête.

Le 25 novembre 2023, après un été et quelques d’hésitation, trois copies manuscrites et deux copies digitales sont envoyées à des maisons d’édition, dans l’espoir d’un retour positif ou tout du moins d’un retour.

22 janvier 2024 : l’avis qu’ont rendu nos lecteurs n’est malheureusement pas favorable.